30 octobre 2024

Voulez-vous des OGM dans votre assiette ?

NON ? Tant pis vous aurez à la place des NGT !

Les Nouvelles Techniques Génomiques vont permettre de tout modifier dans le vivant et DONC de le BREVETER.
Les Eurodéputés ont dit NON cette fois-ci mais il y aura d’autres tentatives.

Pourtant. la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) avait estimé quant à elle, en 2018, que la directive de 2001 qui réglemente les OGM s’étendait bien aux nouvelles techniques de modification du génome, quelles que soient leurs promesses.
Dans ses conclusions, nourries par des scientifiques, la CJUE estimait ainsi que les « organismes obtenus par mutagenèse sont des OGM (…) soumis aux obligations prévues par la directive 2001/18″, celle-ci devant inclure les organismes issus des techniques apparues depuis son adoption.

Les nouvelles techniques génomiques (NGT), que la Commission européenne veut encourager, représentent pour l’agriculture l’espoir de développer des semences plus résistantes au changement climatique. Mais au prix, selon ses détracteurs, d’une manipulation encore hasardeuse et d’une forme de privatisation du vivant.
Il s’agit d’inactiver un gène, de transférer un ou des gènes issus d’une même espèce – par exemple à l’aide des ciseaux moléculaires (CRISPR-Cas9) –, ou d’introduire des gènes d’une espèce sexuellement compatible.
Les semences obtenues par NGT sont donc bien des organismes génétiquement modifiés, mais ne sont pas « transgéniques ».

Greenpeace ou France Nature Environnement mettent en avant la nécessité d’une évaluation de ces nouvelles technologies, de leur traçabilité, et aussi du sérieux risque de « privatisation » du vivant au profit de multinationales comme Bayer/Monsanto ou Syngenta, qui déposent des brevets protégeant leurs semences.

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