FLAMANVILLE : Réacteur dit de 3e génération, l’EPR (Evolutionary pressurized reactor) est de conception française.
Ce réacteur de nouvelle génération a été connecté au réseau, samedi 21 décembre 2024 , avec douze ans + 1 journée de retard et une addition multipliée par quatre.
En cause : des anomalies en pagaille, une perte de compétence industrielle et des tentatives de dissimulations.
Une odyssée des temps modernes, avec un long voyage semé d’embûches. «Ce matin, c’est l’accomplissement d’un effort titanesque qui a fini par payer. Un long chemin, qui n’a été ni facile, ni parfait, mais qui aboutit au bénéfice des Français. Nous en tirons tous les enseignements pour réussir la relance du nucléaire que nous avons décidée avec le Président de la République. Bravo et merci à toutes les équipes d’EDF mobilisées sur place. Le cœur du réacteur, c’est eux !»,
salue Agnès Pannier-Runacher la ministre démissionnaire de la transition écologique.
Alors, tout est bien qui finit bien ? Mais a-t-il bien commencé ?
Au départ.
« La construction est prévue sur cinquante-quatre mois [soit quatre ans et demi], un planning ambitieux mais que nous considérons comme réaliste et soutenable », lance alors Bernard Salha(Nouvelle fenêtre), directeur de la division ingénierie nucléaire de l’époque. Le représentant d’EDF se veut rassurant : « Il n’y a pas ou peu de risque de dépassement budgétaire.«
Mais derrière ces annonces se cachent déjà des fondations fragiles. Le chantier est en réalité lancé de manière précipitée, « sur la base de références techniques erronées et d’études détaillées insuffisantes », écrit la Cour des comptes dans un rapport(Nouvelle fenêtre) publié en 2020. « La construction a débuté avec moins de 50% du design bien réalisé », complète Emmanuelle Galichet, enseignante-chercheuse au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam).
Cliquez sur Pour en savoir plus sur cette démonstration du fameux Génie Français * si vous voulez comprendre le début et la (future) fin de l’histoire. …
* Génie Français ?
Vous savez bien … celui que le monde entier nous envie ainsi que l’ENA (École Nationale de l?Administration), singularité française. Mais comment font les autres pays sans nos énarques et nos polytechniciens ?