« Ingénieure ». Voilà ce qui est inscrit sur la bio du compte Twitter de Nathalie Kosciusko-Morizet.
Après s’être retirée de la vie politique, que devient-elle? L’ancienne ministre de l’Écologie est devenue « associée senior » dans Antin Infrastructure Partners, une société de capital-investissement. Mais, juste avant de quitter son ministère après les élections, elle a complètement modifié le système d’agrément des associations de protection de la nature.
Beaucoup d’associations locales , qui connaissait parfaitement les cas et les combines des projets d’urbanisme, ont ainsi disparues, découragées par un combat trop inégal. Ce fut le cas de l’APST.
Que vient de faire Michel BARNIER ?
Voilà une info qui est passée quasiment inaperçue dans l’actualité.
Il y a 10 jours, en pleine négociation du budget et menaces de censure, Michel Barnier en déplacement à Limoges promettait une réforme de la CNDP. Bien que censuré 4 jours plus tard, la promesse s’est entre temps matérialisée pour devenir un projet de décret, bel et bien sur les rails.
Ce décret promet ni plus ni moins que de supprimer du champ de la CNDP (Commission Nationale du Débat Public) tous les projets industriels !
Concrètement, si ce décret va à son terme, cela signifie que des projets de plusieurs milliards d’euros ne devront plus faire de débats publics, ni de concertation obligatoire.
Plus de garants de la CNDP pour garantir l’information du public et son droit de participer à la décision pour des projets comme la mine de lithium en Auvergne, des giga-usines, etc.
Les seuls arguments utilisés sont que la prise en compte de l’avis du public « ça va trop loin » (selon le discours de M. Barnier), ou que « la CNDP ralentit les projets » !
Arguments assez largement faux, voire un poil ironique, quand on considère des projets comme l’EPR de Flamanville (débat en 2005) ou l’autoroute A69 (débat en 2008-2009)…
Tout n’est pas encore fait : le décret est actuellement soumis à consultation ici, jusqu’au 27 décembre
Il sera ensuite étudié par le Conseil d’État.
Mais pourquoi font-ils cela ?
Par peur de la démocratie…