Après la mort d’un VTTétiste de 23 ans, mi-octobre, à la suite d’un tir de chasseur, les dangers de la chasse ont été, une nouvelle fois, pointés du doigt.
La chasse accapare des espaces naturels au détriment de toutes les autres activités (promenades en famille, randonnées pédestres, activités sportives et de détente, vélo) dont les usagers ne peuvent profiter pleinement par sentiment d’insécurité.
Et ce dernier est justifié: le nombre d’accidents de chasse selon l’ONCFS est de 143 pour la saison 2016-2017 dont 18 mortels.
On déplore plus de 350 morts (humaines) depuis 2000 dont 10% à 20% de non-chasseurs et plus de 1 000 accidents.
Ces chiffres impressionnants appellent à la nécessité d’encadrer et de surveiller attentivement cette pratique, et non au choix étonnant de tenter de favoriser l’augmentation du nombre de chasseurs, notamment parmi les plus jeunes.
Nous sommes d’accord sur un point : il faut réformer la chasse et pour cela il faut engager un véritable dialogue respectueux de toutes les parties. La FNC ne peut être la seule organisation à avoir l’écoute du gouvernement.
Cette réforme doit avant tout avoir pour but de protéger la faune sauvage, d’abandonner les pratiques cruelles et d’un autre temps, de sécuriser la pratique de la chasse, et de permettre un meilleur partage des espaces naturels avec les autres usagers de loisirs et de sports de plein air.
A ce titre, nous demandons l’instauration des dimanches sans chasse afin de respecter la sécurité des promeneurs et des familles; l’abolition de la chasse à courre; l’interdiction du piégeage et du déterrage; le développement de zones de tranquillité (sans chasse ni présence humaine) dans les espaces forestiers des domaines publics.
Treize accidents mortels cette saison
Pour la saison 2017-2018, l’Office nationale de la chasse et de la faune sauvage a établi à 113 le nombre de blessés lors d’accident de chasse, le chiffre le plus bas enregistré depuis la mise en place du réseau début 1990.
Au total : » Sur les 113 accidents relevés, 13 accidents mortels restent néanmoins à déplorer dont trois concernant des personnes non chasseurs « , recense l’ONCFS.
Après la mort d’un VTTétiste de 23 ans, mi-octobre, à la suite d’un tir de chasseur, les dangers de la chasse avaient été, une nouvelle fois, pointés du doigt. Des personnalités civiles et politiques avaient évoqué la nécessité de sécuriser cette pratique et l’éventualité d’instaurer des zones de tranquillité.
D’autres ont essayé d’en rire, comme le député LREM Alain Perea, également co-président du groupe d’études Chasse, dans son tweet : » pourquoi ne pas interdire le vtt pendant la chasse ? «