Le régime des catastrophes naturelles assure, grâce à la garantie financière de l’État, l’indemnisation des dommages dus aux inondations, à la sécheresse géotechnique (aussi appelée retrait-gonflement des argiles), aux séismes, aux submersions marines et aux cyclones.
La dérive a déjà commencé, elle risque fort de s’accentuer!
Ainsi pourrait se résumer le nouveau « rapport climat » publié, mardi 17 octobre 2023, par la Caisse centrale de réassurance (CCR).
C’est le réassureur public chargé de gérer le régime d’indemnisation des catastrophes naturelles (Cat Nat), sur les conséquences du dérèglement climatique pour ce type d’événements à l’horizon 2050.
Dans le pire des cas, la facture du régime Cat Nat pourrait en effet augmenter de 60 % en moins de trente ans; en cause 3 périls étudiés:
les inondations par débordement et ruissellement, les submersions marines et la sécheresse géotechnique..
Sans surprise, quel que soit le scénario retenu, l’intensité croissante des événements climatiques aura pour conséquence une inflation des dommages. Et cette tendance sera amplifiée par l’accroissement de la population comme de la densité urbaine, avec une augmentation de 19 % du nombre de biens assurés et de 12 % de leur valeur globale.
Article du MONDE du 17/10/23 dans
« Les effets du changement climatique peuvent déjà se voir dans certains périls, comme les vagues de chaleur, la sécheresse, les inondations et les précipitations extrêmes », souligne Jérôme Jean Haegeli, économiste en chef de Swiss Re, cité dans le communiqué. S’y ajoutent les risques liés à l’expansion des zones urbaines, notamment dans les zones côtières ou près de rivières, plus exposées à des risques environnementaux.
« Il est grand temps d’investir dans davantage d’adaptation au climat », affirme l’économiste en chef de Swiss Re, alors que le groupe met régulièrement en garde contre l’augmentation de la fréquence et de l’intensité de ces catastrophes secondaires.
Article du Devoir